Les compressions posent un défi énorme

La Commission scolaire du Lac-Saint-Jean doit multiplier les tâches de ses dirigeants pour s'adapter aux nouvelles coupes budgétaires imposées par Québec. Sur le territoire, des coûts de 1,5 M$ doivent être retranchés. Une somme colossale pour une commission scolaire qui ne dessert que 7000 étudiants et dont à peine 5 % du budget global de 85 M$ est alloué à la gestion des institutions.


Dans ce contexte, peu d'options étaient envisageables. Celle de fermer une dernière école de village aurait nécessité l'amendement d'un règlement qui interdit désormais une telle décision sur le territoire de la CSLSJ.

Quant au personnel enseignant, il suffit à peine aux besoins.

La multiplication des tâches s'avérait alors l'avenue la plus plausible pour répondre aux exigences gouvernementales.

L'an prochain, l'établissement primaire le plus populeux d'Alma, l'école Saint-Pierre, qui compte 499 élèves, devra partager sa directrice avec l'école Saint-Antoine.

Autre décision qui frappe l'imaginaire : une directrice adjointe devra répondre de deux supérieures, elles-mêmes responsables de trois écoles chacune.

Tout directeur d'école ayant à sa charge moins de 300 enfants doit s'acquitter de dossiers complémentaires afin de réduire les dépenses administratives.

Même le directeur général, Éric Blackburn, devra dorénavant assumer les fonctions de directeur de la formation professionnelle.

On a sabré dans les ressources humaines; on a sabré dans la gestion.

« Et on ne sait même pas quand nous serons en élection «, renchérit la présidente, Roxanne Thibeault, qui cache difficilement son exaspération. Quand on lui demande quel message elle aimerait lancer au ministère, elle se limite à un mot : « Arrêtez! «

« Et avec les manifestations, j'imagine qu'on est le moindre des soucis de la nouvelle ministre (Courchesne) «, conclut MmeThibeault.