Des écoles de village menacées

La Commission scolaire du Pays-des-Bleuets pourrait envisager de fermer des écoles pour faire face aux compressions budgétaires gouvernementales de 1,6 M$ imposées en 2013-2014.


«C'est certain qu'il faudra se poser la question. Je veux rencontrer les maires des MRC pour leur exposer la situation, car les coupures sont importantes et maintenir des écoles dans les villages coûte de l'argent. Il va nous falloir de l'aide», lance comme message le président Rémi Rousseau qui ne digère pas ces coupures.

Ce dernier mentionne qu'il y a sept écoles sur le territoire qui ont moins de 50 élèves et que les frais sont élevés pour assurer un enseignement de qualité.

Ce dernier indique qu'aucune décision n'est prise, mais que les commissaires auront des discussions importantes dans les prochains mois pour faire des choix déchirants pour réduire le budget de l'administration de 1,6 M$.

On pourrait même revoir la pertinence d'offrir certaines spécialités dans les écoles secondaires comme les sports-études et les arts-études.

Une première décision a été prise en décidant de fermer le centre de jour en toxicomanie l'Équinoxe. Ce service permettait à des élèves aux prises avec des problèmes d'alcool et de drogues de faire des séjours dans ce centre de Normandin pour continuer à étudier tout en cheminant avec des éducateurs spécialisés. Les commissaires misaient beaucoup sur ce centre de jours qu'on avait lancé en grande pompe alors que les MRC avaient participé à son financement qui était de l'ordre de 250 000$ par année.

«Nous avons eu une centaine d'élèves qui ont fréquenté le centre et de ce nombre, au moins 75 ont raccroché. Nous avions de bons résultats et ça répondait à un besoin, mais là, nous n'avons pas le choix de le fermer», ajoute-t-il. Ce service n'était pas payé par le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, mais soutenu par les fonds administratifs de la commission scolaire.

Aussi ces coupures devraient avoir des répercussions sur certains sévices offerts aux élèves en difficultés. «Nous avons 40 ressources spécialisées qui offrent des services et un certain nombre était payé par le fonds administratif. Nous n'aurons pas le choix de réduire les services aux élèves», mentionne-t-il.

Ce dernier affirme que la commission scolaire a déjà coupé dans le gras du côté administratif en fermant deux centres administratifs, en restructurant des services par l'abolition de postes et en partageant la direction au sein des écoles.