Les forts vents de fin de journée ont donné de la vigueur aux flammes qui naissaient dans le tas d'écorces de 17 000 tonnes. Les pompiers de l'usine sont rapidement intervenus, mais constatant la vitesse de propagation du feu, ils ont sonné l'alarme générale à 17h25 afin d'obtenir l'aide des pompiers de Saint-Félicien.
Arrivés sur les lieux, la trentaine de sapeurs ont vite saisi que les camions dont ils disposaient ne seraient pas suffisants pour stopper le brasier qui menaçait la forêt à proximité. L'amoncellement de la biomasse atteignant une hauteur d'environ cent pieds était plus élevé que la capacité de la grande échelle.
Deux avions de la SOPFEU ont été appelés en renfort. Ils ont déversé des centaines de tonnes d'eau afin de réduire la force du brasier. Comme la rivière Ashuapmushuan se trouve à proximité, le temps de recharge était relativement cours. Des pompiers terrestres de la SOPFEU se sont ajoutés en cours de route. Par contre, les avions ont cessé d'asperger à la brunante.
Situation sous contrôle
Chez Fibrek, qui est maintenant propriété de Produits forestiers Résolu, la direction assurait que la situation était sous contrôle.
«Nous sommes en mesure de maintenir notre production sans problème. Je viens de parler avec les gens de la SOPFEU et M. Delaunière, des pompiers de Saint-Félicien, qui me garantissent que l'incendie est contrôlé. Nous avons déployé des pelles mécaniques pour faire des tranchés et étendre l'écorce pour mieux circonscrire le feu. Une équipe de pompier de Saint-Félicien va continuer à arroser toute la nuit», a indiqué Janick Beaulieu, le directeur des ressources humaines. Ce dernier n'était pas en mesure de quantifier la valeur des pertes de ces écorces qui servent pour la centrale de cogénération.
Le panache de fumée était tellement imposant qu'il était visible de la côte du cran à Saint-Prime.
Plusieurs curieux se sont déplacés de Saint-Félicien et parcouru les douze kilomètres pour se rendre à l'usine afin de voir l'épaisse fumée sortant derrière les installations.