Les étudiants de l'UQAC déçus

UQAC

Les leaders étudiants des associations en grève à l'UQAC déplorent la décision du premier ministre Jean Charest de suspendre la session.


Après une première analyse du contenu préliminaire de la loi spéciale, l'étudiant en travail social et membre du comité de grève de son secteur, Stéphane Dufour, estime que cette décision n'a rien pour améliorer la situation conflictuelle.

«Ça ne va que jeter de l'huile sur le feu, affirme-t-il. Ce gouvernement ferme les yeux et refuse de voir la réalité. C'est un peu utopiste de penser que les étudiants vont aller travailler en attendant la reprise de la session. C'est refuser d'écouter le vrai débat.»

Les propos du président du président de l'Association des étudiants en plein air vont dans le même sens. «Le premier mot qui me vient à l'esprit: déception, laisse tomber Marc-André Galbrant. Le premier ministre ne comprend pas que la cause des étudiants représente plus que de l'argent. C'est une question de changement de valeur pour toute la société. J'espère que cette décision influencera la décision des Québécois lors des prochaines élections.»

Il estime que la décision de suspendre la session nuira aux étudiants en grève qui devront écouter leur été de salaire pour retourner en classe, «le seul moyen qu'ils ont pour payer la hausse de frais de scolarité».

Il a été impossible, hier soir, de rejoindre les présidents d'autres associations modulaires en grève. Rappelons que quelque 850 étudiants de l'UQAC demeurent toujours en grève. On compte parmi eux notamment les associations modulaires de travail social, d'art, de science politique, de plein air.

Une manifestation est d'ailleurs prévue, vendredi, à 11h30, devant le restaurant Le Dauville, du boulevard Talbot, à Chicoutimi, sous le thème «Ils rient de nous, rions d'eux».

Les représentants officiels du Mouvement de l'association générale des étudiants (MAGE) de l'UQAC n'ont pas voulu réagir hier soir à l'annonce du premier ministre. Ils préfèraient prendre le temps de l'analyser jeudi.