Ces surplus de revenus proviennent pour une part de 5,2 M$ de la vente supplémentaire d'électricité par Hydro-Jonquière et ses deux nouvelles centrales de Pont-Arnaud et de Chute-Garneau ainsi que par les revenus supplémentaires de 2,4 M$ tirés de la collecte sélective des matières résiduelles découlant de l'entrée en vigueur de la Loi 102. Des revenus supplémentaires de 2,2 M$ provenant de l'ensemble des opérations viennent combler le surplus.
Hier, le maire Jean Tremblay et les élus de Saguenay ont adopté les états financiers de l'année 2011 qui démontrent que les contribuables ont payé 177,2 M$ en taxes foncières comparativement à 169,7 M$ en 2010, soit une croissance des revenus de 4,4%.
Comme l'a souligné la trésorière Christine Tremblay, pour l'ensemble de ses activités, Saguenay a pu compter sur des revenus supplémentaires de 18,4 M$ par rapport à ses prévisions qui faisaient état originalement de revenus de 266,6 M$.
Si l'administration Tremblay a pu toucher des revenus supplémentaires, elle a dû faire face également à des dépenses en surplus dans la colonne reliée au transport (STS) ainsi que dans le secteur des loisirs et culture. Une somme de 1,4 M$ reliée aux pluies abondantes de l'an dernier pour la relocalisation et des dommages payés ainsi que des surplus de déneigement de 786 000$ expliquent en partie les dépassements.
Les chiffres publiés hier démontrent que la dette à long terme se situe à 285,2 M$ incluant la dette financée par le gouvernement du Québec. L'état consolidé de la dette démontre un chiffre de 292,7 M$ en hausse de 21 M$, dont 8 M$ reliés à l'aménagement des nouvelles centrales hydroélectriques. L'endettement net de Saguenay est de 1880$ per capita, incluant les centrales hydroélectriques.
La publication des états financiers a été l'occasion pour le maire Jean Tremblay de se réjouir de la situation de Saguenay. «Au niveau de l'endettement, toutes les villes au Québec ont connu une hausse de leur dette en raison des programmes de développement des infrastructures municipales par les gouvernements. Saguenay est la ville qui a le moins de taxes per capita. À Québec, la dette per capita est deux fois plus importante qu'ici. Si on vendait toutes nos centrales hydroélectriques, on diminuerait de beaucoup la dette. Nous avons des valeurs comme le réseau de distribution électrique de Jonquière.»
M. Tremblay croit qu'il est normal que le niveau de la dette grimpe compte tenu que Saguenay a investi 100 M$ en projets de toutes sortes.
De son côté, le président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Provencher, parle d'une dette nette de 271 M$, dont 43 M$ est attribuable au financement des centrales. «L'aménagement des centrales, c'est un maudit beau cadeau. Il a fallu investir 43 M$ et ça rapporte 6 M$ par année. Dans mes calculs, c'est un rendement de 15%.»