Loge m'entraide, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPU) et les députés néodémocrates Claude Patry et Dany Morin ont dévoilé les détails de la pétition, hier, en conférence de presse.
Au total, 93 groupes régionaux ont appuyé la pétition. Ses 3851 signataires réclament que les 600 000 logements sociaux canadiens, dont 127 000 au Québec, continuent de recevoir des subventions fédérales. Ils réclament aussi des budgets suffisants pour la rénovation de tous ces logements.
Loge m'entraide a rappelé que la quasi-totalité des logements sociaux construits avant 1994 ont pu voir le jour grâce au soutien financier du gouvernement fédéral. Les logements sociaux offrent à leurs occupants de payer un loyer représentant 25% de leur revenu.
«D'ici 2030, plus de 80% des logements sociaux construits avant 1994 seront privés de leurs subventions fédérales. Pour les locataires à faible revenu, cela se traduira pas une hausse de loyer pouvant atteindre plusieurs centaines de dollars par mois», a déclaré la coordonnatrice de Loge m'entraide, Sonia Côté.
Le coordonnateur de la FRAPU, François Saillant, s'inquiète aussi des répercussions qu'auront les coupures sur les personnes ayant un faible revenu. «Selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement, le nombre de logements subventionnés achètera à 540 800 d'ici 2015 pour se retrouver à zéro, vers les années 2030. À terme, Ottawa aura sauvé 1,6 milliard de dollars par année sur le dos des logements et de leurs locataires», a-t-il dénoncé.
(La suite dans la version papier du Quotidien, demain)