La tension monte entre les deux clans

Le climat est désormais plus tendu entre les partisans des moyens de pression et ceux qui sont contre. Un affrontement a failli avoir lieu mardi matin. C'est la direction qui a réussi à dénouer la situation explosive.

Une situation explosive est survenue au Cégep de Saint-Félicien, mardi matin, alors que des étudiants contre la grève se sont présentés au collège pour réclamer un autre vote considérant que celui de lundi n'était pas représentatif. Une confrontation avec l'autre camp aurait pu mal tourner.


Une centaine d'étudiants contre la grève sont entrés dans le cégep à 9h30 tout de suite après la levée du blocus. Ils voulaient discuter avec la direction pour faire part de leurs doléances. Ils ont été rencontrés à la salle Azimuth, mais les étudiants pour la grève voyaient cette situation d'un mauvais oeil, a raconté une étudiante qui a préféré conserver l'anonymat.

«Certains avec le carré rouge voulaient rentrer dans la salle pour savoir ce qui se passait», a-t-elle indiqué. C'est à ce moment que les esprits se seraient échauffés entre les étudiants.



Voyant que les tensions étaient importantes, la direction a décidé de réunir les deux clans à la place centrale pour permettre les discussions. Les étudiants contre ont pu s'exprimer.

«Ça s'est calmé après le discours du directeur général qui nous a invités à continuer à montrer l'exemple. Nous avons écouté leurs points de vue. Ils voulaient que le vote soit repris, car il jugeait que la tempête avait empêché des gens de voter. Le tout s'est passé dans le calme comme nous avons l'habitude de le faire pendant les assemblées», a-t-elle ajouté.

Selon les règlements de l'association étudiante, une pétition d'au moins 40 noms est nécessaire pour demander un nouveau vote. Les délais liés à une telle requête auraient mené à la tenue d'une assemblée vendredi ce qui ne donnait rien vu que le vote pour la reconduction des moyens de pression aura lieu lundi.

Le directeur général Louis Lebfèvre n'a pas voulu commenter la situation de mardi disant qu'il s'agissait de régie interne. Il n'a pas nié que ces événements ont eu lieu. Il a été impossible de parler avec le président de l'association étudiante, Guillaume Néron.

Rappelons que les étudiants du Cégep de Saint-Félicien sont en grève depuis huit semaines et que seulement cinq voix séparaient les partisans des moyens de pression de ceux qui sont contre.