Un père de famille vient de déposer une plainte contre une propriétaire de Chicoutimi à la Commission des droits de la personne. L'individu de 33 ans, également étudiant au doctorat, s'est vu refuser la location d'un appartement après avoir informé la propriétaire de l'existence de sa petite fille de 11 mois, raconte le plaignant, qui préfère garder l'anonymat pour ne pas nuire à ces chances de trouver un logement.
En effet, celui qui demeure dans un trois et demi avec son épouse et son bébé se cherche un plus grand loyer depuis plusieurs mois. Chaque fois qu'il a tenté de louer un appartement, les propriétaires ont tous répondu qu'il était pris ou réservé après avoir été informé de la présence d'un enfant.
Mais dans la dernière tentative du père de famille, la propriétaire a confirmé à l'étudiant qu'elle préférait des locataires sans enfants. C'est la goutte qui a fait déborder le vase.
«À ce moment, j'étais sous le choc», laisse tomber l'étudiant, qui contacte la Commission des droits de la personne (CDPDJ) à la suite d'une recommandation de la Régie du logement.
Avant de déposer une plainte officielle, le locataire contacte à nouveau la propriétaire pour lui rappeler qu'il est encore intéressé par le logement.
«Elle m'a dit non une autre fois. Je lui ais dit que j'allais porter plainte, précise l'étudiant. Un agent a donc appelé la propriétaire pour avoir sa version. Elle aurait confirmé qu'elle n'accepte pas les enfants. Mais après que l'agent lui ai expliqué que c'était de la discrimination, elle aurait changé de version.»
Ce dernier ne perd pas espoir de dénicher un appartement pour sa famille. Mais l'étudiant a été blessée par cette histoire.
«Ce qui me fait le plus mal, c'est que j'ai l'impression que ma fille souffre de sa première injustice dans la vie. On lui bloque une porte parce qu'elle est enfant. Ça me fait beaucoup de peine», exprime-t-il.
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