«Nous devons encore nous renseigner sur les modalités légales pour déterminer la façon dont nous allons procéder, mais c'est certain que les étudiants vont contester en cour les billets reçus», mentionne la présidente du Mouvement général des étudiants et étudiantes de l'UQAC (MAGE-UQAC), Joanie V. Tremblay. Rappelons qu'une quinzaine d'étudiants ont reçu une amende de 146$ pour avoir manifesté dans les murs de l'UQAC, jeudi.
La contestation pourrait prendre la forme d'un recours collectif ou pourrait être effectuée individuellement par les étudiants touchés. Chose certaine, le MAGE-UQAC compte accompagner ses membres dans le processus.
Réaction démesurée
Le MAGE-UQAC ne sait toutefois pas encore comment il accompagnera l'étudiant qui a été au criminel d'avoir troublé la paix publique. «Nous allons le rencontrer pour qu'il nous raconte sa version des faits, explique Mme Tremblay. Nous verrons ce que nous allons faire, car il y a plusieurs considérations légales à évaluer.»
Dans tous les cas, l'association étudiante juge que l'administration de l'UQAC a agi de façon démesurée en demandant l'intervention des policiers dans les murs de l'UQAC la semaine dernière.
«L'UQAC est la seule université de l'histoire du Québec à avoir demandé l'intervention des policiers pour expulser des étudiants, soutient-elle. Des étudiants ont aussi reçu une injonction leur interdisant de pénétrer pendant une journée dans l'université. Les étudiants ont toujours manifesté de façon extrêmement pacifique et nous ne comprenons pas ce qui a motivé la façon d'agir de l'administration. Le mécontentement des étudiants qui voulaient aller à leur cours n'avait pas changé, il était là depuis le début des grèves.»
Plusieurs activités de mobilisation sont prévues par les étudiants qui s'opposent à la hausse des frais de scolarité cette semaine. Certains étudiants demeurent toutefois craintifs après les événements de la semaine dernière. «Vendredi, des personnes habillées en civil suivaient des étudiants en les filmant», rapporte Joanie V. Tremblay.
Les étudiants qui portaient le carré rouge ont été surveillés de près, et certains ont même eu de la difficulté à entrer à l'université. Certains étudiants sont extrêmement nerveux dans ce contexte.
Les responsables du MAGE-UQAC devraient rencontrer prochainement les membres de l'administration pour faire valoir la légitimité du vote des associations modulaires. Quelque 1300 étudiants ont voté pour la grève générale illimitée à l'UQAC, sur les 6000 que compte l'université.