Le rang Saint-Joseph suscite la grogne

Deux citoyens déplorent l'état de la chaussée du rang Saint-Joseph, à Saguenay, sur une partie qui vient à peine d'être recouverte d'une nouvelle couche d'asphalte.


Il suffit de circuler sur cette artère rurale à partir de Chicoutimi et du chemin Saint-Martin jusqu'à la ligne Bagot pour constater l'état général de dégradation du chemin. Ce qui surprend Marc Perron, un opérateur de machinerie lourde dont la mère demeure dans le secteur, c'est que même la section nouvellement refaite et asphaltée au coût de 3,2 M$ comporte des pièges parce que la chaussée s'enfonce à plusieurs endroits.

C'est le cas à la hauteur du 4722, près de l'intersection de la ligne Bagot, où on constate un creux d'environ un pied. Il en va de même devant la Ferme Martin Tremblay, ce qui a incité le service des travaux publics à épandre une couche de sable sur la nouvelle asphalte et à installer des cônes orange afin d'éviter des désagréments aux automobilistes.



Selon M. Perron, il est évident que les travaux ont été mal réalisés. «Ils ont refait l'asphalte, mais il y a un manque de compactage. La route n'a même pas d'accotement. C'est certain qu'il n'y a pas eu d'inspection. Moi, je prétends que tant qu'à investir de nos taxes pour faire des travaux, on est aussi bien de les faire comme il faut. Sinon, c'est à recommencer tout le temps», déclare M. Perron.

Faites-le vous même

Plus loin, l'agriculteur Pierre Richard n'en revient pas de la façon dont il a été traité alors que le fossé devant sa résidence s'est empli de six pieds d'eau, il y a trois semaines, au moment de la fonte. Le ponceau qui permet l'accès à sa propriété a été recouvert d'un pied d'eau en raison d'un tuyau de drainage trop petit.

Selon lui, il ne s'agit pas du premier événement du genre. «Un contremaître de la ville est venu me porter trois sections de tuyau de 24 pouces et m'a dit de faire moi-même les travaux. Il me semble que je paie des taxes à la ville. J'élève 300 têtes de bétail bovin. J'ai le temps de refaire des calvettes», ironise l'agriculteur.

M. Richard soutient avoir suggéré à la ville à plusieurs reprises de faire traverser l'eau de l'autre côté du chemin. Selon lui, une canalisation pourrait être installée là où il n'y a aucune résidence, mais la situation perdure.