Au coeur du litige se trouvent 32,3 millions de bons de souscription spéciaux que Fibrek souhaite céder à Mercer dans le cadre du placement privé. Ces bons, convertibles en autant d'actions de Fibrek, permettraient, une fois exercés, de réduire la proportion des actions sous le contrôle de PFR tout en augmentant celle de Mercer. La décision rendue mardi par la Cour d'appel du Québec coupe toutefois court à cette transaction.
Pour casser le jugement, la direction de Fibrek a indiqué hier par voie de communiqué son intention de s'adresser au plus haut tribunal du pays. En entrevue téléphonique à La Presse Affaires, Dany Paradis, vice-président chez Fibrek, a indiqué que cette demande d'appel à la Cour suprême serait lancée «le plus rapidement possible».
Mercer n'a pas répondu aux appels de La Presse Affaires.
De son côté, PFR n'a pas souhaité commenter la décision de Fibrek de s'adresser à la Cour suprême. «On suit le cours du processus et on porte une attention à ce que les tribunaux vont décider», a indiqué Pierre Choquette, directeur des affaires publiques chez Résolu.
Rappelons que Fibrek compte sur l'appui du gouvernement québécois dans sa bataille pour éviter de passer sous le contrôle de PFR. Investissement Québec a en effet consenti un prêt de 70 M$ à Mercer pour l'aider à financer l'achat de Fibrek.
À la clôture des marchés hier à la Bourse de Toronto, l'action de Fibrek a cédé 9 cents, ou 7,8%, pour clôturer à 1,07$.
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