Manifestation de dernière minute

Les étudiants ont scandé divers slogans et ont tenté de passer leur message contre la hausse des frais de scolarité.

Quelques étudiants des programmes d'Arts plastiques et de Travail social du Cégep de Jonquière ont tenté, encore une fois, de passer leur message d'opposition à la hausse des frais de scolarité. Le message est donné, mais les étudiants se demandent s'il est vraiment entendu de la part des élus du gouvernement du Québec.


Hier matin, en solidarité avec leurs collègues de Montréal, les cégépiens se sont rendus au local du ministère de l'Éducation au Saguenay-Lac-Saint-Jean afin de manifester leur mécontentement face à la tournure des événements.

« Tout s'est bien déroulé. Il n'y a eu aucun problème. Nous sommes satisfaits de la participation des étudiants, surtout que ce fut une action de dernière minute. «



« Nous passons notre message, mais on dirait que le gouvernement fait la sourde oreille. Le gouvernement de Jean Charest paraîtrait mal s'il changeait d'idée tout de suite, mais nous espérons qu'il va accepter de s'asseoir avec les étudiants et qu'il va nous écouter «, a indiqué Cloé Marcoux, présidente des étudiants du programme d'Arts plastiques.

D'autre part, les étudiants du cégep de Jonquière tiennent une assemblée générale aujourd'hui. Il sera question de grève et des autres moyens de pression qui pourraient être mis en place. Mis à part ceux des programmes de Travail social et d'Arts plastiques, tous les autres étudiants doivent participer à leur cours.

« Il s'agit d'une consultation populaire. Le dossier se jase beaucoup dans les murs du cégep. Nous voulons voir où nous en sommes actuellement, car lors du vote (rejetant la grève), il y avait quelque 30 000 étudiants en grève et là c'est rendu à 200 000. La situation a changé et nous voulons voir où nous nous situons face à ça «, mentionne Antoine Rail, le président de l'Association générale des étudiants du cégep de Jonquière.

Du côté d'Alma, la première journée de la grève générale s'est déroulée rondement. Des étudiants ont érigé des lignes de piquetage durant la matinée. Ils vont établir les activités à venir pour la prochaine semaine et entreprendront diverses actions.



De plus, Nadia Bergeron, une étudiante de l'UQAC et mère d'une fillette de sept ans a tenu à rectifier certains propos de la ministre Yolande James, qui disait que les enfants ont eu peur de la présence des étudiants en grève à la conférence de presse du Centre des enfants de Chicoutimi.

« Je tiens à dire que ni ma fille, ni son ami n'ont eu peur des manifestants. Ils étaient les deux seuls enfants présents, considérant que les quatre autres mineures étaient des adolescentes. Il s'agit d'une fausse déclaration pouvant nuire à l'image des manifestants qui ont été pacifiques du début à la fin «, de noter Mme Bergeron.