Laver sa réputation à tout prix

Selon des personnes habitant sur la route Dorval, à Larouche, plusieurs carcasses traînent souvent à l'extérieur de la grange. L'étable, en piteux état, n'aurait pas été rénovée depuis une dizaine d'années. Vu de l'extérieur, le sol de l'étable semblait recouvert de plusieurs centimètres d'excréments d'animal.

L'agriculteur Florent Côté se sent attaqué de toutes parts. Il se dit passionné par les animaux et par le métier d'agriculteur et attribue ses condamnations du MAPAQ à des situations circonstancielles.


« J'ai une très bonne réputation auprès du ministère, plaide Florent Côté, qui a tenu à faire le point par entretien téléphonique, hier, en présence de son avocat. Mes installations remplissent tous les tests de qualité exigés. Au prix des quotas de lait et avec les conditions demandées, je ne pourrais pas vendre mon lait si je ne répondais pas aux exigences. «

L'agriculteur a durement pris la valse médiatique dans laquelle il s'est retrouvé au cours des derniers jours. « Toute cette histoire, ça démolit mes enfants et mes parents, rapporte Florent Côté, qui tient à laver sa réputation. Je travaille dans le domaine depuis 30 ans et je n'ai jamais pris une fin de semaine de congé depuis une trentaine d'années. «

Le Quotidien révélait dans son édition de mardi que M. Côté avait été condamné par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) à payer 12 500 $ d'amendes en cinq ans pour cinq infractions à la Loi sur les produits alimentaires. Ces infractions concernaient la malpropreté des animaux, des locaux et l'accumulation de carcasses dans ses fermes de Laterrière et de Saint-André.

À ce sujet, M. Côté tient à préciser qu'il était moins coûteux de payer les amendes imposées que de contester les décisions rendues par le MAPAQ. Même si le ministère l'a condamné, il ne se considère donc pas nécessairement coupable.

Il soutient que de nombreux agriculteurs reçoivent des amendes du MAPAQ et qu'un nombre de cinq infractions en cinq ans ne constitue pas une exception notable.

Plaintes des voisins

Après l'intervention des policiers de la Sécurité publique de Saguenay, samedi soir, à l'étable de Larouche, plusieurs personnes du voisinage des autres fermes de l'agriculteur ont contacté Le Quotidien. Ils racontaient voir les carcasses d'animaux s'accumuler devant les fermes et endurer les mauvaises odeurs.

Rappelons que le MAPAQ a débuté une enquête après que les policiers aient retrouvé les carcasses congelées de huit agneaux et de deux brebis dans la grange et sur le terrain de la ferme de Florent Côté.

« Je ne considère pas avoir un bon voisinage, affirme M. Côté, en réponse aux plaintes de ses voisins. J'ai des problèmes avec certains d'entre eux depuis des années. J'ai des voisins qui habitent très près de mes fermes et ils devraient savoir que des installations agricoles causent des odeurs désagréables. «

(La suite dans la version du Quotidien)