Le président et chef de la direction de Produits forestiers Résolu, Richard Garneau, a été formel sur le mode de gestion qui gouverne l'équipe de direction de la papetière. Résolu est en mode de décroissance et l'entreprise misera sur les actifs qui lui permettront de le faire en fonction du remboursement de la dette, incluant les obligations à l'endroit des 20 000 retraités.
Devant le Cercle de presse du Saguenay, hier, Richard Garneau poursuivait son opération charme lancée mercredi au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il veut convaincre la population de ses intentions de conserver un pôle d'affaires majeur ici afin qu'elle la supporte dans les demandes au gouvernement du Québec sur les approvisionnements forestiers.
Devant la presse, M. Garneau a joué la carte locale pour démontrer que la région occupait une place de choix. Il a rappelé que la majeure partie de l'équipe de direction, les ressources humaines, le sciage et les opérations des papeteries étaient dirigés par des gestionnaires originaires de la région.
Avant de se présenter devant le Cercle de presse du Saguenay, Richard Garneau a participé à un déjeuner-conférence avec le milieu des affaires et les représentants institutionnels du Saguenay. Il souhaitait ainsi établir sa ligne de communication pour la fin de sa tournée régionale et aussi recueillir le soutien de ce milieu qui est en mesure de sensibiliser le gouvernement sur l'importance de la papetière dans l'économie régionale.
Il a débuté cette rencontre en affirmant que «Jim-Gray, ça représente 3 % des 6 % de profits au Québec. C'est sûr que ça fait mal. On tourne la page, on l'a perdu.»
Le président et chef de la direction de Produits forestiers Résolu a débuté sa visite au Saguenay en admettant qu'il ne s'accrocherait pas à une éventuelle possibilité de récupérer la centrale de 66 mégawatts de la rivière Shipshaw, malgré l'ampleur de la perte.
Survie d'Alma
L'usine d'Alma, qui profite du malheur des travailleurs de WhiteBirch et de Kénogami avec une seule machine, devrait survivre à cette perte, a assuré Richard Garneau à une question du maire d'Alma, Marc Asselin.
Il a aussi admis dès les premières secondes de cette présentation qu'il n'aurait jamais cru que le défi de relancer la papetière allait être aussi difficile. Résolu fait 50 % de ses affaires dans la région et Richard Garneau souhaite laisser un héritage durable.
(La suite dans la version papier du Quotidien)