Voler les pauvres

Une nouvelle forme de criminalité affecte l'entreprise d'économie sociale Friprix qui fait face à une vague de vols de vêtements déposés dans ses boîtes de récupération.


La semaine dernière, six de ses treize boîtes ont été défoncées et vidées de leur contenu, ce qui n'est pas sans inquiéter le directeur général, Roch Tardif qui, en neuf ans de carrière, n'a jamais connu une telle vague.

Le public connaît bien les 13 boîtes de récupération de vêtements qui sont disposées sur des aires de stationnement de commerces comme des supermarchés. Chaque année, environ 70 000 sacs de vêtements y sont déposés, soit l'équivalent de 1,2 million de livres de textile. Ces vêtements, dont la levée est effectuée trois fois par semaine, sont triés puis remis en vente à l'intérieur de la succursale du boulevard Talbot, tandis que ce qui n'est pas récupérable est expédié pour être déchiqueté.



Même s'il arrivait quelquefois qu'une boîte soit visitée par des voleurs, M. Tardif assiste depuis deux ou trois ans à une recrudescence du nombre de vols. « Même si les boîtes sont situées dans des lieux publics, des gens coupent des cadenas, arrachent les barrures et vident la boîte au complet. On voit que ce n'est pas du vol effectué par des jeunes pour faire du mal. Tout est parti. C'est carrément du vol «, affirme M. Tardif. À chaque visite des plaintes sont déposées à la police.

Selon lui, l'appât du gain pourrait motiver les voleurs puisque le secteur Chicoutimi est reconnu pour laisser des vêtements de qualité dans les boîtes. « Si des voleurs s'emparent de 30 sacs et y trouvent cinq vêtements par sac qu'ils peuvent revendre à 2 $ chacun à des proches, c'est tout de même une somme de 300 $ «. Selon lui, de tels agissements ont lieu au détriment des personnes les moins favorisées de la société.

// La suite de ce texte est disponible dans la version papier de votre Quotidien.