Dialoguer pour survivre

«Résolu détient 80% de la capaciré forestière; ils sont incontournables et il faut vivre avec», affirme le consultant régional pour l'industrie forestière, Gérard Poulin.

Les élus régionaux n'ont pas le choix de dialoguer avec Produits forestiers Résolu et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune pour assurer la survie de la filière forestière au Saguenay-Lac-Saint-Jean.


«Résolu détient 80% de la capacité forestière; ils sont incontournables et il faut vivre avec. Pour sortir gagnant, le discours des leaders doit changer en évacuant les perceptions négatives autour de l'industrie forestière. Il faut développer une attitude gagnante», estime Gérard Poulin, consultant régional pour l'industrie forestière.

Ce dernier tient à donner son point de vue indépendant sur le climat tendu qui s'est installé entre Résolu, le gouvernement et les élus. Une situation qui ne peut plus durer et qui exige une sérieuse reprise en main. «Ça prend une vue d'ensemble pour cerner les enjeux et penser aux bienfaits de la région plutôt que seulement localement. Il faut arrêter de se déchirer pour des usines et ne pas oublier qu'il y a plein d'entrepreneurs et d'entreprises répartis partout en région qui font partie de la filière forestière, ce n'est pas juste une question d'emplacement de scieries ou de papetières», fait-il remarquer.



Gérard Poulin connaît le monde forestier. Il a travaillé 37 ans au ministère des Ressources naturelles, dont cinq ans comme directeur du bureau du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Il pense que les élus doivent arrêter de tirer la couverte chacun de leur côté. Aussi, Résolu doit dissiper quelques irritants. Il croit que sa stratégie de communication a été mauvaise. «Pourquoi avoir rencontré les différents intervenants séparément au lieu de présenter leur plan de rationalisation à toute la région? Il y a des gens qui avaient de l'information et d'autres non ce qui a amplifié le climat de confrontation», laisse-t-il tomber.

 

(La suite dans la version papier du Quotidien)