«Malgré ces deux embûches, les deux parties dans le présent conflit sont condamnées à s'entendre», a déclaré
le vice-président RTA, Métal Primaire, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Étienne Jacques lors d'une rencontre de presse hier à Jonquière, alors qu'il a fait le point sur le conflit à l'usine almatoise.
Entre autres, il a expliqué les raisons du déclenchement du lock-out, de la prise de contrôle de l'usine par le personnel cadre et des coûts reliés à la diminution de la production.
«C'est certain que ça va se régler. On est condamné à s'entendre. Quelqu'un a décidé de prendre un cheval de bataille et ce n'est pas celui qu'il fallait prendre», a dit Étienne Jacques.
Mais de là à ce que la compagnie cède sur le plancher d'emplois et la sous-traitance, il y a une marge.
«Nous ne voulons pas avoir les deux mains attachées. Ce que le syndicat demande, ce n'est rien de moins que ça. Un plancher d'emploi nous prive d'une certaine flexibilité. Je dois garder un nombre fixe d'emplois sur une période indéterminée nonobstant les changements technologiques, les conditions économiques, la compétitivité, les nouveaux produits, la modernisation et l'automatisation.
«En exemple, si l'on se procure une nouvelle machine automatisée qui fait en sorte que nous n'avons plus besoin des 12 emplois qui y sont reliés, nous serions obligés de les garder. Ce que nous offrons, c'est la sécurité d'emploi à tous les employés qui étaient à l'emploi de l'usine d'Alma au 31 décembre 2011. Au moment où l'usine d'Isle-Maligne a fermé, il y avait 355 emplois. Notre modèle d'affaires a pu justifier d'énormes investissements qui ont permis d'avoir 800 emplois à Alma», a lancé Étienne Jacques.
Sous-traitance
L'autre point majeur de la mésentente entre les deux parties touche la sous-traitance. Et là encore, le vice-président n'en démord pas. La sous-traitance existe déjà à Alma et dans toutes les installations de la compagnie et ça ne changera pas.
«La sous-traitance est un des ingrédients essentiels à la compétitivité, mais pas le seul. Il y a la technologie, la productivité de nos installations, de nos travailleurs, l'automatisation et la production chimique des procédés.»
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