Les citoyens ont parlé

Un peu plus de 52 pour cent des citoyens se sont prononcés.

Les citoyens du secteur de la rue Châteauguay, à Jonquière, ont fait leur choix. Ils préfèrent les activités industrielles de Transport Caron à la construction de condominiums. Mais le vote du référendum a été très serré, seulement cinq voix ont départagé le vainqueur.


Au total, 123 personnes se sont prononcées en faveur du nouveau règlement de zonage, alors que 118 autres citoyens ont voté contre. Quatre bulletins ont été rejetés. Au total, 245 des 471 électeurs ont pris la peine de se déplacer soit un pourcentage de 51,8 pour cent des citoyens du secteur.

«Si toutes les normes ont été respectées durant le vote, ce qui semble être le cas, nous allons procéder à la modification du règlement de zonage. J'ai toujours dit que c'était aux citoyens de se prononcer sur les activités industrielles de leur quartier. Ils l'ont fait hier. Même si le vote est serré, les gens ont choisi leur camp. C'est comme dans une élection. Il y a deux candidats et les gens choisissent pour un des deux.

«Nous venons de faire l'un des exercices les plus démocratiques sur la consultation populaire. Les gens ont donc été en mesure de se prononcer», a mentionné le conseiller du quartier et président de l'arrondissement, Réjean Laforest.

Ce dernier rappelle qu'il avait refusé en 2008, en 2009 et en 2010 la modification au règlement de zonage, car il estimait que les citoyens avaient droit à une quiétude dans leur quartier.

Les dirigeants de Transport Caron sont par contre revenus à la charge en 2011. Comme ils avaient obtenu un permis temporaire pour réaliser notamment la transformation du bois (en plus des autres activités du groupe), ils voulaient avoir les coudées franches pour rentabiliser les investissements.

Le groupe Caron a réuni 52 signatures positives sur une pétition pour demander la modification au règlement de zonage. Mais un autre groupe, mené par Paul Leblanc et Dominic Côté, a présenté une seconde pétition avec des résultats à l'opposé. Les élus n'ont eu d'autre choix que de demander aux citoyens s'ils voulaient un référendum sur le sujet.

«Les gens l'ont fait et nous venons de tenir l'exercice. Le résultat nous démontre néanmoins que la population est ambivalente entre la création d'emplois et l'arrivée de nouveaux logements», note M. Laforest.

Même si Transport Caron peut maintenant aller de l'avant, les propriétaires devront tout de même respecter certaines exigences de l'arrondissement pour obtenir un permis permanent d'opération.

Des murs coupe-son devront être installés, la machinerie devra être reculée, un bâtiment en forme de dôme devra être construit et des tests de bruit devront être réalisés à quelques reprises durant l'année.

Sbegin@lequotidien.com