Dans un communiqué de presse, les trois présidents de l'unité d'accréditation des travailleurs de la production, du Centre de revêtement des cuves et des employés de bureau, Marc Maltais, Jean-Guy Lavoie et Patrice Harvey, ont profité de la présence du médiateur, Jean Poirier, du ministère du Travail du Québec, pour en faire l'annonce.
Il n'a pas été possible de connaître les demandes qui ont été retirées par la partie syndicale. Il faut savoir que les travailleurs tiennent à avoir un plancher d'emplois, alors que l'entreprise cherche à faire appel davantage à la sous-traitance à son usine almatoise.
«Le message de la ministre du Travail (Lise Thériault) est clair: elle met sur la glace un joueur qui connaît bien le dossier de l'aluminium à un moment crucial, pour donner toute la chance à la négociation et éviter un conflit.
«Nous souscrivons entièrement à un tel objectif. Pour montrer notre bonne foi, nous avons annoncé en fin de semaine à la compagnie et au médiateur que nous retirions certaines de nos demandes», ont signé les trois présidents syndicaux.
Au cours des derniers jours, les 800 membres de trois unités syndicales de la section locale 9490 du Syndicat des Métallos ont donné des mandats clairs aux exécutifs syndicaux de déclencher la grève au moment jugé opportun.
«Oui nous avons des mandats et il n'y a aucun doute quant à notre volonté d'y recourir s'il le faut. Mais nous voulons avant tout donner une chance à la négociation. Nous avons réitéré notre ouverture en fin de semaine et nous espérons que la compagnie agira avec un même état d'esprit dans les prochains jours», ont ajouté les trois représentants syndicaux.
Le 1er janvier 2012
Le contrat de travail des travailleurs de RTA à Alma vient à échéance le 31 décembre 2011. À partir de minuit le 1er janvier 2012, la compagnie peut décréter un lock-out et le syndicat déclencher une grève.
Si les deux parties sont encore à la table de négociation, il est possible de croire que la production se poursuivra jusqu'à une entente ou jusqu'au moment où une partie décidera qu'il est temps de passer à autre chose.
«Il n'est pas question pour nous d'émettre une hypothèse. Le médiateur spécial vient d'être nommé et nous allons laisser le processus suivre son cours», a admis Claudine Gagnon, porte-parole de RTA.
Il faut savoir que l'Usine d'Alma est en attente d'une annonce d'un investissement d'un milliard de dollars pour la réalisation de la phase II. La compagnie avait laissé entendre que l'annonce pourrait être faite si une nouvelle entente était conclue avant le 31 décembre 2011.
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