Toujours en vie, malgré les obstacles

Une armée d'employés de Vaudreuil ont oeuvré sur une base bénévole pour organiser l'activité portes ouvertes, à laquelle environ 2500 personnes étaient attendues.

Depuis son ouverture en 1936, l'Usine Vaudreuil de Rio Tinto Alcan a été confrontée à la fermeture à plusieurs reprises. Soixante-quinze ans plus tard, les infrastructures arvidiennes font toujours partie du paysage jonquiérois et bénéficient d'une place de choix sur l'échiquier de la multinationale.


Samedi, des centaines d'employés et retraités de Vaudreuil étaient invités à participer à une activité portes ouvertes visant à souligner les 75 ans de l'usine, en compagnie des membres de leurs familles. Au total, 1700 invitations ont été envoyées par le comité d'organisation de l'événement. La gigantesque équipe de bénévoles s'attendait à ce que plus de 2500 personnes passent sous le chapiteau érigé sur les terrains de RTA, près du parc Morritz. Plusieurs stands aménagés sous la tente permettaient aux passants d'en apprendre davantage sur les diverses unités regroupées sous l'égide de Vaudreuil. Une visite guidée des installations à bord d'un autobus était également offerte.

Directeur de l'Usine Vaudreuil, Guy Gaudreault n'a pas manqué de souligner le cheminement remarquable parcouru par l'usine d'alumine au cours des 75 dernières années.



«Peu de personnes auraient pu croire qu'on se rendrait jusque là. Notre usine a toujours été en mesure de trouver des solutions et de faire preuve d'innovation pour assurer son avenir. L'an dernier, nous avons investi 10 millions $ pour l'agrandissement de notre site de dépôt de bauxite, ce qui permet d'assurer la viabilité de l'usine au moins jusqu'en 2022. On peut véritablement parler d'avenir à Vaudreuil, mais il faut continuer de travailler très fort pour demeurer compétitifs», a indiqué le directeur, à la faveur d'une entrevue accordée au Progrès-Dimanche. Rencontré en fin d'avant-midi, Guy Gaudreault se réjouissait déjà de la participation populaire. Il venait de s'entretenir avec Paul-Émile Gagnon, un retraité de 89 ans manifestement heureux de renouer avec ses anciens collègues.

Défis

Président du Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida (SNEAA), Alain Gagnon croit que la longévité de l'Usine Vaudreuil est largement attribuable à la détermination et à l'apport des travailleurs. Rappelant qu'en 2006, tous prévoyaient la mort de l'usine six ans plus tard, Alain Gagnon est aujourd'hui animé d'une grande fierté d'avoir pu contribuer au maintien des activités de Vaudreuil.

«Je suis entré ici en 1983. Depuis, l'usine en a relevé des défis. Avec les travailleurs, on a réussi à démontrer qu'on a une expertise unique, malgré le fait qu'on ne soit pas situé à proximité de notre matière première. On sait que l'avenir est assuré au moins jusqu'en 2020, mais on travaille fort pour 2030 », de signifier le chef syndical.

À lire demain dans le Progrès-Dimanche.