Le PQ dénonce le projet de loi 127

Avec son projet de loi 127 visant à améliorer la gestion du réseau de la santé et des services sociaux, le gouvernement du Québec trompe la population et il manque une belle occasion de dégraisser les structures.


C'est du moins l'avis du député de Roberval, Denis Trottier, qui a pris connaissance de ce projet de loi. Dans un communiqué émis hier, il dénonce les propositions contenues dans ce document. Le projet de loi 127 prévoit notamment une réduction du nombre de citoyens élus et d'usagers sur le conseil d'administration des centres de santé et des services sociaux et l'abolition du Forum de la population qui existe dans les agences régionales. Il prévoit de plus, souligne M. Trottier, que le ministre aura presque le veto sur la nomination et le renouvellement du directeur général des établissements, ainsi qu'une présentation de tous les documents importants de l'établissement à l'agence de la santé avant présentation aux administrateurs siégeant sur les conseils d'administration.  

Selon Denis Trottier, le ministre de la Santé aurait dû plutôt s'attaquer à la bureaucratie en clarifiant les rôles respectifs des établissements de santé, de l'agence régionale et du ministère: «Le ministre rate sa cible. Il manque une belle occasion de dégraisser les structures. En fait, il fait exactement le contraire. Il ajoute de la bureaucratie, dédouble les contrôles et la paperasse. Il n'y rien sur la révision des mandats des différents paliers de décision. Les grands perdants sont les citoyens, parce qu'il n'y a rien dans le projet de loi qui permet de dire qu'il y aura amélioration de l'accès aux soins».

Ce dernier est d'avis qu'il faut un vrai débat sur le rôle de chacun des paliers de gouvernance  dans le but de réaliser des économies qui pourraient être réinvesties dans les soins aux patients.