Carol Néron fait le saut en politique

Il ne reste qu'un pas à franchir pour que Carol Néron devienne candidat officiel du Parti conservateur dans Chicoutimi-Le Fjord. Il est entouré des ministres Denis Lebel et Jean-Pierre Blackburn et du président de l'association, René-Philippe Harvey. Le caucus conservateur au Québec et Stephen Harper ont hâte de côtoyer Carol Néron.

C'est fait. Carol Néron effectue officiellement le saut en politique active. Il souhaite être le candidat du Parti conservateur du Canada de Chicoutimi-Le Fjord en prévision de la prochaine élection fédérale. Et il croit fermement à la possibilité de rejoindre Jean-Pierre Blackburn et Denis Lebel à la Chambre des communes à Ottawa.


L'ex-éditorialiste du Quotidien a profité d'une conférence de presse, dimanche matin, pour confirmer ce dont tout le monde dans le milieu de la politique se doutait. Il n'attend plus que l'investiture du mois de mars pour confirmer qu'il fera la lutte notamment au bloquiste Robert Bouchard et possiblement au libéral Marc Pettersen. Car il ne s'agit que d'une formalité pour Carol Néron. Hier, il était entouré des ministres Blackburn et Lebel et d'une partie de l'exécutif de l'association conservatrice locale, dont le président René-Philippe Harvey.

Carol Néron affirme dans son communiqué que c'est grâce à André Harvey et au Parti conservateur que la route à quatre voies divisées et que le Centre des technologies de l'aluminium ont vu le jour. Il ajoute même la zone portuaire de Chicoutimi. Ce n'est pas tout à fait le cas. M. Néron a raison pour André Harvey, mais celui-ci avait fait de ces deux projets des conditions pour passer chez les libéraux en 2000.



En 2002, Jean Chrétien et Bernard Landry ont annoncé le projet de la route 175. Le gouvernement libéral avait annoncé le projet du CTA en 2000. Quant à la zone portuaire, c'est sous l'égide du défunt député libéral Marcel Dionne que le dossier avait débloqué. André Harvey, alors député conservateur, avait procédé à l'inauguration.

Et les conservateurs

«Pourquoi les conservateurs? Parce que jamais le comté ne s'est autant développé que sous ce parti. Il suffit de penser au développement du parc Marin du Saguenay et de la survie de la base de Bagotville notamment», indique Carol Néron. Ce dernier reproche par contre l'inaction des bloquistes dans le comté. Une présence qui n'a rien donné selon lui.

«L'irruption des bloquistes, dans la foulée du scandale des commandites, a complètement bloqué le développement de Chicoutimi-Le Fjord. Et cette erreur historique, j'entends la corriger afin que le comté renoue avec la période fructueuse de développement de l'époque Mulroney», a lancé Carol Néron.



Malgré tout, pas question pour le candidat d'afficher un surplus de confiance. Il sait que la bataille est loin d'être gagnée.

«Mais je fais confiance à la population et à son sens des réalités. Ça fait cinq ans que Robert Bouchard tente de justifier sa présence dans le comté. Chaque intervention qu'il fait constitue la preuve éclatante de son inefficacité à mener à terme les dossiers vitaux. En plus, il s'approprie de façon éhontée, j'ose dire malhonnête, les réalisations de nos deux ministres régionaux.

«Le Bloc devait quitter Ottawa après un troisième référendum gagnant. Ça fait 20 ans que ça dure et ça fait cinq ans que la population se voit imposer un régime à faibles calories. Je n'ai pas l'intention d'attendre encore 20 ans avant d'avoir le droit d'entrer dans l'épicerie fédérale pour remplir notre panier. Quant à mon éventuel adversaire libéral, je lui dis que les libéraux sont venus à un cheveu de fermer la base de Bagotville et il n'est pas question que l'histoire se répète surtout que Michaël Ignatieff s'engage à jeter à la poubelle le contrat des avions F-35 s'il est élu», a tiré le candidat conservateur, qui n'entend pas vendre son âme et sa conscience pour la politique.