RTA: des représentants syndicaux inquiets

Des représentants syndicaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean craignent que Rio Tinto ait l'intention de se départir de sa division aluminium, une fois qu'elle aura annoncé officiellement les investissements de quelque 5 milliards $ qu'elle prévoit effectuer dans la région.


En entrevue, le président du Syndicat national des employés de l'aluminium d'Arvida (SNEAA), Alain Gagnon, dresse un inquiétant parallèle entre la situation actuelle et celle de décembre 2006, lorsque Alcan s'est engagée à réaliser le projet d'usine pilote AP50 au Complexe Jonquière. À l'époque, le gouvernement du Québec venait de reconduire le bail de la Péribonka et la valeur de l'aluminium avoisinait les 3200 $ la tonne.

Les travailleurs avaient quant à eux accepté d'importantes concessions dans l'espoir de faire aboutir le projet, qui garantissait la survie à long terme de l'usine saguenéenne.

Sept mois plus tard, en juillet 2007, Rio Tinto déposait une offre d'achat de 38 milliards $ US pour les actifs de la multinationale canadienne. Une proposition que les actionnaires se sont empressés d'accepter, après avoir boudé une offre hostile d'Alcoa se chiffrant à 32 milliards $.

Selon Alain Gagnon, plusieurs indices laissent croire que Rio Tinto a l'intention d'abandonner la production d'aluminium pour se concentrer exclusivement sur l'exploitation des ressources naturelles, incluant l'hydroélectricité. D'ailleurs, il affirme détenir des informations privilégiées selon lesquelles la compagnie aurait déjà entrepris des démarches auprès d'Ottawa afin d'explorer la possibilité de céder ses alumineries, tout en conservant les centrales hydroélectriques qu'elle détient au Québec ainsi qu'en Colombie-Britannique.

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