« Ensuite, je suis allé chercher un ours noir avec mon “station wagon”. Je peux vous dire que lorsque je suis arrivé au zoo, j'étais bien content d'y être. Ça peut être malin, un ours noir. Mon “station” était tout brisé. On a aussi acheté des poules avec du poil aux pattes. Je ne me rappelle plus de l'espèce. On a pris du colorant à gâteau et on a peint les poils de différentes couleurs. On disait aux visiteurs que certaines poules venaient d'Inde, d'autres de Chine, d'autres encore du Mexique. Nous n'avions pas prévu que durant l'après-midi, il se mettrait à pleuvoir... Les poules venaient finalement toutes d'Inde! »
Une idée folle
Une « idée folle », comme l'ont précisé Alexandre Tremblay et Maurice Lamontagne, un notaire qui a été très utile afin d'assurer la crédibilité des promoteurs, a été à l'origine du zoo.
Cinquante ans plus tard, le Zoo accueillera, en toute première cet été, les deux petits bébés d'Aisaqvaq, des chameaux de Bactriane, des chevaux de Przewalski, des yacks et des yanghirs.
Les fondateurs n'auraient pas osé penser que leur idée ferait tant de chemin. Ils sont déjà surpris que, un demi-siècle plus tard, leur « folie » ait pris la forme actuelle. Ils ont raconté avec plaisir plusieurs anecdotes, hier.
Les deux hommes ont en outre parlé de la fois où ils avaient fait une publicité stipulant qu'un lama d'Amérique du Sud (qui venait en fait de Granby...) allait être de passage au Zoo.
Comme ils n'avaient pas l'argent nécessaire (400 $) pour amener l'animal, ils ont vendu une première fois la visite du lama, même s'ils savaient pertinemment que la bête ne serait présente que la semaine suivante. Avec l'argent amassé, ils ont pu payer les frais encourus par le transport du lama, et véritablement l'amener à Saint-Félicien la semaine suivante.
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